neige nouvelle
sur la berge de l’étang
le blanc sale des oies
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soleil de mars –
d’un tour de jardin mesurer
les dégâts de l’hiver
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matin de bruine –
le jaune des jonquilles
plus jaune encore
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tempête de neige –
une clochette à vent
tinte dans la nuit
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petit déjeuner –
l’araignée de mon rêve
revient me hanter
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veille des Rameaux –
la neige de mars a brûlé
les feuilles hautes du buis
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lundi matin –
sous deux jours de barbe
mon visage de semaine
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bourgeons du lilas –
le printemps fête
sa première semaine
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soir du Jeudi Saint –
un vol de canards sauvages
me ramène chez moi
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berge du canal –
une goutte d’eau au bec
d’une poule d’eau
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matin de Pâques –
un peu de jaune enfin
dans les forsythias
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flocon après flocon
les cannes du bambou
lentement s’inclinent
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cachée sous la haie
la primevère fleurit
en silence
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froissement d’air –
un couple de perdrix
au ras des labours
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hiver sans fin –
le « chien méchant » du portail
reste silencieux
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valise et sac à dos
sur un banc du square
– première cigarette
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neige de mars –
l’aube à nouveau
silencieuse
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carnet de haïkus –
l’empreinte de mes pas
dans la neige de mars
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un autre chant d’oiseau
dans l’aube du printemps
– la pluie sur les tuiles
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un jour de plus
sans voir le soleil
– un jour de plus
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vitre de la cuisine –
une averse de grêle
crépite
*
fenêtre du bureau –
un instant infini
de mésange bleue
(C) Damien Gabriels – Mars 2013
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